Développement des activités du Comité & Fonds Freud
A la suite de notre dernière réunion, le Lundi 8 Septembre 2015, le comité Freud est heureux de vous communiquer la définition de son agenda 2015/2016, chargé et prometteur pour l’avenir de nos actions. Au programme de nos activités :
Colloque : « Regard Freudien sur le malaise dans la culture contemporaine » New York Psychoanalytic Society & Institute - 4, 5 et 6 Décembre 2015 |
Cet évènement majeur a croisé, depuis plusieurs mois, l’ensemble de nos débats. Aujourd’hui, il ouvre la mise en place de nos colloques internationaux. Un groupe de travail a été constitué pour la préparation effective de ce colloque par : Christine Robert, Jacqueline Pasmentier-Sebban, Hélène Simonneau, Gérard Pommier et Jean-Jacques Moscovitz.
|
Colloque : « Le trauma psychique » Tel Aviv – 28 et 29 Février 2016 |
Israël représente aujourd’hui une antenne florissante et propice aux activités du Comité. Choula Emerich et Serge Zagdanski ont présenté à cette occasion le projet dont nous vous communiquerons une esquisse de programme prochainement.
|
Colloque : « Eduquer… avec Freud » Mairie du VIe - Paris – 20 et 21 Mai 2016 |
Enfin, le colloque parisien se confirme pour le printemps 2016, Anne Videau en présentera prochainement une esquisse de programme. Ce colloque se fera en partenariat avec diverses associations, avec pour ambition de réunir près de 400 participants (participation payante). |
Les débats se prolongent, aussi nous sommes heureux de vous convier à nos prochains rdv :
Jeudi 17 Septembre 2015 Restaurant du Sénat 20h Inscription : |
Les dîners du dialogue : « Enjeux politiques, identitaires et perspectives de paix au Proche Orient », Débat de A.B Yehoshua et Ghaleb Bencheikh 50€ à l’ordre du Restaurant du Sénat (envoyer à Passages) |
Samedi 19 Septembre 2015 A.L.I 9h15-12h30/14h30-18h |
Journée autour de A.B Yehoshua |
Mercredi 30 Septembre 2015 SPF – 21h |
Rencontre-débat : « Freud, l’identité juive décomplexée ». Avec : Emile H.Malet, Catherine Muller et Patrick Guyomard |
Lundi 5 Octobre 2015 Passages – 20h |
Réunion du Comité Freud |
Le comité Freud a concentré ses débats, lors de sa dernière réunion le Mardi 30 Juin 2015, sur un agenda chargé et prometteur pour l’avenir de nos actions :
Aussi, nous demandons à tous les intervenants confirmés de ce colloque de nous adresser au plus vite le thème et texte de leur intervention afin de répartir au mieux les thématiques des différentes journées et de désigner des discutants à chacun des débats.
Dans le but de faire rayonner notre discours, tous les participants à cette réunion se sont mis d’accord sur la communication indispensable du colloque (programme ci-dessous) à travers les cercles et réseaux de chacun d’entre nous ;
Les débats se prolongent, aussi nous sommes heureux de vous convier à nos prochains rendez-vous : les lundi 7 septembre et 5 octobre 2015 à 20h à Passages et le lundi 2 novembre 2015 à Mabillon (12, rue clément 75006).
Merci de nous préciser votre présence à ces rendez-vous.
Réunion de Mai/Juin 2015
-
L'identité en débats, regards sur le Brésil
Pas à pas notre action Freud franchit des seuils vers une libération de sa reconnaissance et notamment sur divers pôles internationaux !
Notre premier évènement, qui se déroulera à New York en décembre 2015 se met de jours en jours en place et nous sommes fiers de vous présenter son évolution.
Les prochains rendez-vous du Comité Freud :
En présence de : Emile H.Malet, Discutants : Patrick Guyomard (Président de la Société de Psychanalyse Freudienne) et Catherine Muller (psychanalyste)
Au local de la SPF – 23, rue Campagne-Première 75014 Paris
Conférence d’un invité exceptionnel : Yves Saint-Geours (Ancien Ambassadeur de France au Brésil, Direction générale de l'administration et de la modernisation du Ministère des Affaires étrangères et du Développement International),
Au Mab’Café – Restaurant universitaire (Métro Mabillon)
Entrée : 12, rue Clément 75006 Paris - 1er étage
Réunion du Lundi 13 Avril 2015
-
Regards New Yorkais
Pas à pas notre action Freud franchit des seuils vers une libération de sa reconnaissance : le pôle américain s’est considérablement développé suite à un retour de mission de Messieurs Gérard Pommier et Emile H.Malet de New York. Différentes réunions informelles s’y sont tenues dans le but d’exposer les objectifs du Comité, avec de nombreuses personnalités du monde universitaire de diverses disciplines (sciences humaines, médical, psychanalyse, etc.). Nos objectifs ont été accueillis avec bienveillance et écoute. L’image socio culturelle de Freud, bien que peu vivante, reste de très bonne qualité aux Etats-Unis, dépassant largement les milieux médicaux et psychanalytiques.
Deux autres réunions de travail se sont tenues sur place : un rendez-vous avec Edward Nersessian (directeur de The Helix Center) ; ainsi qu’une rencontre avec des responsables des services culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis (Laurence Marie et Thomas Michelon). A cette occasion a été discutée la possibilité d’organiser dès la fin de l’année 2015, un évènement à New York dans le cadre du Comité Freud dont la thématique, et les intervenants, n’ont pas encore été esquissés. Nous avons jouit d’une excellente réception et d’une grande sympathie. Ces personnalités sont en effet prêtes à collaborer et comprennent la totale nécessité de la reconnaissance de l’œuvre de Freud.
Une telle collaboration sera engagée en coordination avec le Comité Freud de New York qui s’est à ce jour, enrichit de plusieurs figures : Edward Nersessian, le Professeur George Schwab, Jeanine Parisier Plotel, Mickaël Rywkin, Christine Rywkin, Sandee Brawarsky, Manya Steinkoler ainsi que Lila Kalinich. Nous sommes heureux de vous faire part de ces avancées et vous convions à la prochaine réunion le Lundi 13 Avril 2015 à 20h.
A l’ordre du jour de cette nouvelle assemblée :
Réunion du Mercredi 1er Avril 2015
-
Regard Tunisien
Le Comité Freud ne cesse de se développer et d’ancrer ses activités et son objectif au sein du désordre du monde contemporain actuel.
Pas à pas notre action Freud franchit des seuils vers une libération de sa reconnaissance et s’inscrit aujourd’hui sur de nombreux territoires internationaux à travers l’organisation de différents colloques et débats.
A ce jour, le collège des donateurs du Fonds Freud compte 91 adhérents. Afin d’être fidèle à ses objectifs le Comité Freud n’a de cesse besoin de votre soutien à travers de nouveaux cotisants, tant dans ses rangs à travers les membres du Conseil d’Administration, du Comité de Soutien et du Comité de Pilotage que par l’acquisition de nouveaux cotisants. Nous comptons sur vous.
Par ailleurs, un nouveau territoire s’ouvre à nos réflexions : la Tunisie. Dans le cadre de la préparation d’un colloque sur l’éducation et l’identité en Tunisie, nous recevons le célèbre anthropologue tunisien Youssef Seddik à l’occasion d’une réunion exceptionnelle le : Mercredi 1er Avril 2015 à 20h.
Afin de réfléchir à toutes ces questions, nous poursuivrons nos débats au sein du Comité Freud.
Réunion du Lundi 13 Avril 2015
-
Rythme des conférences internationales
A l’ordre du jour de cette nouvelle réunion :
Comme vous pouvez le constater, notre agenda est chargé, cela montre le dynamisme de notre comité, dont nous sommes comblés.
Afin de réfléchir à toutes ces questions, nous poursuivrons nos débats au sein du Comité Freud.
Réunion du Lundi 2 Mars 2015
-
Société et Laïcité, restaurer l'écoute
Le Comité Freud ne cesse de se développer et d’ancrer ses activités et son objectif au sein du désordre du monde contemporain actuel. Nombres d’entre vous ont assisté à la réunion de ce Lundi 2 Mars, autour du thème de la laïcité.
Nous retiendrons de ce rendez-vous unique les interventions de Messieurs Michel Hannoun, Ghaleb Bencheikh et Charles Melman. Il a ainsi été question du triptyque relationnel entre l’identité, l’éducation et l’Islam dans le contexte complexe actuel. Car, si la faute est souvent rejetée sur l’école, elle se rattache pourtant à de nombreuses contingences (cadre familial, social, etc). Parmi elles, la laïcité se confronte clairement avec le domaine de la foi. Et, sur ce plan, l’Islam ne doit pas être nommément remis en cause, pas plus que les grandes doctrines réformistes dans la mesure où elles ont toujours été soumises à une double lecture.
Freud, sur ce sujet, a fait un apport considérable en précisant qu’il n’existe aucun savoir de Dieu qui soit complet, car il est toujours autre que nous le croyons. Avec le Comité Freud, il est avant tout question de savoir s’il est possible d’apporter des solutions à la pensée de ces désordres de la société. Car, il faut le rappeler, ce qui fonde une identité collective, et donc une qualité du « vivre ensemble », c’est avant tout la qualité de l’échange entre chacun de nous.
Pas à pas notre action Freud franchit des seuils vers une libération de sa reconnaissance. New York, Vienne, Israël… avec le Fonds, de nouveaux pôles se dessinent, construisant des ponts de la pensée sur un plan international.
Pour l’heure, le Fonds Freud vient d’être officiellement constitué auprès du Journal Officiel. Nous avons également confirmé l’ouverture de son compte bancaire et comptons actuellement 88 donateurs (ils recevront d’ici peu des reçus officiels de donation), pour une somme récoltée de 26 570 euros.
Réunion du Lundi 2 Février 2015
-
Tour d'horizon international
A l’ordre du jour de ce rendez-vous :
Ce nouveau rendez-vous est majeur, dans la mesure où il constitue une nouvelle étape dans notre action, nous vous y attendons nombreux. Dans un climat où le rapport à l’image s’exacerbe au point d’enclencher des conflits, Freud peut nous aider à prendre la mesure d’un tel malaise, à lutter contre le relativisme culturel et à prendre la parole afin de trouver un sens à ce qu’aujourd’hui, nous recevons comme insensé.
« Étude sur le sentiment d’identité, ses conditions de formation et ses effets »
Charles Melman
Le sentiment d’identité est ordinairement supporté par un trait qui marque l’appartenance à une communauté ; un nom générique la représente. Ce trait vient se situer à l’intersection du psychisme individuel et collectif, agissant comme un Idéal à satisfaire.
La dimension de cette communauté s’avère étonnamment variable : familiale ; nationale ; linguistique ; religieuse ; sociale ; topographique ; occasionnelle, etc. et, bien sûr, sexuelle.
Par exemple, donc : Dubois, de sexe masculin, français, catholique, fonctionnaire, marseillais, supporter de l’O.M., etc.
Ces diverses appartenances peuvent se recouvrir, être dissociées, voire se contrarier, provoquant alors des conflits intrapsychiques. Mais cette solidarité communautaire est souvent tempérée par un trait d’identité personnel qui renvoie le sujet à la singularité, à la solitude de ses options intellectuelles et affectives. Entre le devoir collectif et celui dû à l’individu se creuse alors la place d’un débat éthique complexe dont nous verrons les tenants.
Dans le flux des situations, pensées, désirs, émotions, choix, etc., qui entraîne le sujet, l’identité fonctionne comme le point fixe qui lui donne le sentiment d’une permanence. Bien que les nécessités ou le plaisir de son admission par l’entourage puissent l’amener à se montrer souple. Mais il n’est pas rare que cette adaptation au milieu, et alors même qu’elle se ferait par un trait relevant du groupe humain pris dans sa généralité ne s’associe à un sentiment de culpabilité, comme s’il s’agissait d’une infidélité faite à l’ancêtre spécifique de la lignée. Dans la majorité des cultures, en effet, c’est la filiation qui fournit le modèle des identifications à assumer.
On peut observer que la participation à des groupes pourtant occasionnels et orphelins de père, tels celui des supporters sportifs ou des bandes de quartier, est susceptible de déclencher des passions néo-identitaires violentes. Comme si la carence dans ces groupes d’un fondateur venait exalter chez chacun le sentiment de devoir le fonder par le sacrifice de soi-même et la primauté reconnue au lien. Mais la violence jusqu’au meurtre déployée contre l’adversaire peut avoir un autre déclencheur. Les observateurs de la première enfance ont noté le rôle constituant de l’image du corps propre renvoyée par le miroir dans la formation initiale de l’identité. Narcissique, cette image est aimée puisqu’investie par la mère, mais aussi haïe à cause de l’aliénation à laquelle elle soumet pour la retenir. Les bandes adverses se soutiennent volontiers de cette disposition en miroir où chacun dénonce par narcissisme chez le vis-à-vis le caractère aliénant de sa propre image, mais méconnue.
Une participation communautaire ne va pas sans le partage des mêmes règles morales ; au point que celles-ci peuvent représenter un marqueur spécifique. Celui-ci distingue donc de tous les autres, au point d’amener à refuser de reconnaître comme relevant de la communauté humaine celui qui se soumet à des règles différentes. On peut dire que la constatation, dans cette épreuve, de l’échec du père à être universel, entraîne aisément de l’hostilité contre ceux qui sont accusés d’entamer et contrarier son pouvoir par leurs interprétations différentes de la loi.
La question de l’identité féminine pose des problèmes particuliers. Le trait de l’appartenance au groupe est en effet pris, régulièrement interprété, comme devant être systématiquement viril, rejetant les femmes dans un espace neutre jusqu’à ce que le statut d’épouse et de mère leur confère une légitimité. Cette inégalité de traitement est liée, là encore, à la déception que le pouvoir de l’ancêtre ne soit pas total et en mesure d’homogénéiser la communauté de ses enfants. Ceux, celles-là, plutôt qui viennent illustrer la limite de son pouvoir, se verront aisément décriées et invitées à se montrer encore plus fidèles, obéissantes et respectueuses que leur partenaire, autrement dit exemplaires.
L’identité, imaginaire (l’image en miroir qui permet à l’enfant de se constituer en une totalité), ou symbolique (par la filiation ; chacun des enfants est un symbole du pouvoir générateur de l’ancêtre), supposent l’investissement psychique par un trait Un, qui deviendra symbolique lui-même du Un réputé ancestral.
Deux effets en sont immédiatement lisibles :
Réunion du Lundi 12 Janvier 2015
-
Attentats : faire face aux intégrismes et nationalismes religieux
Ce lundi 12 janvier 2015, le Comité Freud s’est réuni pour tenir un débat inédit en réaction aux tragiques actualités récentes. En ce temps grave qui est le notre, l’assemblée à tenté de réintroduire la pensée de Freud en parallèle aux nouvelles crises d’identité auxquelles la France doit faire face suite aux attentats contre Charlie Hebdo, à Vincennes et Montrouge. Ensemble, les divers membres du comité ont réfléchi autour de la question du nationalisme et des intégrismes, thème qui constitue la source de nos différents colloques en programmation à l’international.
Emile H. Malet a introduit le débat en précisant certains enjeux culturels et politique de la situation, tant au regard des évènements qui ont endeuillé la France, du sursaut de la manifestation du 11 janvier 2015 que de notre travail au sein du Comité sur les extrêmes nationalistes et religieux.
Charles Melman a ainsi présenté un papier consacré à une Étude sur le sentiment d’identité, ses conditions de formation et ses effets (publié sur notre site: http://www.comite-freud.com/le-comit%C3%A9/l-identit%C3%A9/ ), un texte fondateur ouvert à votre tribune et destiné à être communiqué à l’UNESCO, afin de prouver que le propos du Comité Freud est celui de réintroduire dans la doxa le savoir public de l’identité alors retenu par un consensus général.
Roland Pourtier, géographe émérite, a également exposé une théorie du nationalisme en relation avec à la fois le territoire et ses divers groupes sociaux, posant la question de l’identité par rapport à l’autre. Pointant la recherche des individus à une appartenance quelconque, nous faisons face aujourd’hui à l’expression exacerbée d’un moi collectif aboutissant à des conflits. Dans une perspective plus optimiste, le comité Freud représenterait le rôle fondamental de l’éducation (territoriale, civique, géographique, théologique, etc) dans la formation des esprits à une certaine conscience collective.
C’est ce sentiment d’espoir que le psychanalyste Patrick Guyomard a cherché à rappeler à travers le constat de la marche républicaine du dimanche 11 janvier à Paris : la foule française a fait une pause silencieuse garante d’une résistance forte, dessein d’un acte de transmission salvatrice. Finalement, cette triste affaire nationale nous interroge sur le poids symbolique des différentes strates d’identification d’une société et ses effets mécaniques : elle a réveillé un type de sociabilité nouvelle que la psychanalyse freudienne a déjà tenté de pointer du doigt.
Dans un climat où le rapport à l’image s’exacerbe au point d’enclencher des conflits, Freud peut nous aider à prendre la mesure d’un tel malaise, à lutter contre le relativisme culturel et à prendre la parole afin de trouver un sens à ce qu’aujourd’hui, nous recevons comme insensé.
Afin de réfléchir à toutes ces questions, nous poursuivrons nos débats au sein du Comité Freud.
Et si Freud avait raison ?